Prevalence of and Risk Factors for Sexual Victimization in College Women in Chile

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Abstract / Summary
Contexte

À ce jour, aucune étude ne s'est penchée quantitativement sur la prévalence ou les corrélats de la violence sexuelle dans la population étudiante universitaire du Chili.

Méthodes

Une enquête anonyme composée de questions sur la violence basée sur le genre, les caractéristiques sociodémographiques et l'expérience de la violence pendant l'enfance a été menée auprès des étudiants d'une grande université chilienne à Santiago. Des statistiques descriptives ont été produites afin de déterminer la prévalence et le contexte de la victimisation sexuelle des étudiantes, tandis que des modèles logistiques ordonnés permettaient d'identifier les facteurs de risque associés.

Résultats

Neuf pour cent des sujets ont déclaré que la forme la plus grave de contact sexuel non désiré qu'elles avaient subie depuis l'âge de 14 ans était le viol; 6% ont indiqué la tentative de viol et 16%, une autre forme de victimisation sexuelle. Dix-sept pour cent ont déclaré avoir subi une forme ou l'autre de contact sexuel non désiré durant les 12 derniers mois seulement. La consommation d'alcool ou d'autres drogues était intervenue dans la plupart des cas de viol ou de tentative de viol, par la victime (6%), l'auteur de l'acte (9%) ou les deux (56%). Dans quatre modèles séquentiels, les facteurs associés aux probabilités accrues de victimisation se sont avérés le faible niveau d'instruction des parents (Modèle 1) et les sévices sexuels subis pendant l'enfance (Modèles 3 et 4); l'association entre le fait d'avoir été témoin de violences conjugales et la victimisation est marginalement significative (Modèle 2). La fréquentation de services religieux durant l'adolescence s'est révélée associée à une moindre probabilité de victimisation (Modèles 1 et 2). Toutes variables confondues, seuls les sévices sexuels subis pendant l'enfance sont associés à la victimization.

Conclusions

Une proportion substantielle de jeunes femmes de l'échantillon ont déclaré avoir subi un viol, une tentative de viol ou d'autres formes de contact sexuel forcé, laissant entendre la nécessité d'une plus grande attention à ce problème de santé publique au Chili.