Changes in Family-Building Patterns in Egypt and Morocco: A Comparative Analysis

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Abstract / Summary

Contexte: Malgré l'important déclin de la fécondité enregistré en Egypte et au Maroc ces dernières décennies, ce déclin est survenu à un rythme beaucoup plus rapide au Maroc. L'on dispose de relativement peu de données sur la mesure dans laquelle les modèles familiaux des deux pays expliquent la différence observée dans le rythme du déclin.

Méthodes: Les données analysées proviennent des Enquêtes mondiales de fécondité menées en 1980 et en 1979-1980 en Egypte et au Maroc, respectivement, et de l'Enquête démographique et de santé menée dans chaque pays en 1995. Ces données servent au calcul d'estimations de table de survie des proportions cumulatives de femmes passées à chaque parité successive dans un intervalle de cinq ans à compter de la précédente, de nombre des années moyen que les femmes sont célibataires et de l'intervalle génésique médian.

Résultats: Entre la fin des années 1970 et le milieu des années 1990, la fécondité a diminué de 44% au Maroc et de 28% en Egypte, reflétant une baisse du niveau et du rythme de la procréation. Les proportions cumulatives des femmes passées a chaque parité successive présentent une baisse d'au moins 25% à chaque transition après celle de la troisième à la quatrième naissance en Egypte. La tendance est moins nette au Maroc, où le déclin fluctue entre 11% et 27% à partir de la transition entre la deuxième et la troisième naissance. De plus, l'intervalle médian entre les naissances s'est accru durant la période à l'étude, surtout au niveau des parités 2 à 4 au Maroc (plus 4,2 à 4,7 mois) et 1 à 3 en Egypte (plus 3,0 à 3,6 mois). Parmi les facteurs ayant contribué au déclin de fécondité observé, on notera la hausse, durant la période, de nombre des années moyen que les femmes sont célibataires (de cinq ans au Maroc et d'un an en Egypte).

Conclusions: L'adoption de programmes de planning familial efficaces dans les deux pays, en aidant de plus en plus les femmes à satisfaire leur désir de familles moins nombreuses, peut expliquer l'évolution significative du comportement procréateur des femmes mariées en Egypte et au Maroc.