Social Desirability Bias in Sexual Behavior Reporting: Evidence from an Interview Mode Experiment in Rural Malawi
Contexte
Le biais de désirabilité sociale pose problème dans les études basées sur des données de comportement sexuel autodéclarées. Là où les normes de genre créent différentes attentes concernant les comportements socialement acceptables, les hommes et les femmes subissent différentes pressions concernant la déclaration de certains résultats, donnant lieu à une distorsion possible des évaluations du risque de VIH et d’IST.
Méthodes
En 2009, des données de relation et de comportement sexuel ont été collectées auprès de 1.750 jeunes hommes et femmes célibataires jamais mariés de 16 à 18 ans par auto-entretien audio assisté par ordinateur (audio-CASI), durant le troisième round de l’étude sur la scolarisation et les adolescents au Malawi (Malawi Schooling and Adolescent Study). Un groupe témoin de 311 jeunes a été soumis à un questionnaire identique dans le cadre d’entretiens en tête à tête. Pour évaluer l’influence éventuellement exercée suivant le mode d’entretien sur la déclaration de comportements sensibles, les déclarations d’expérience sexuelle ont été comparées entre les deux groupes. Les associations entre le mode d’entretien et les déclarations de ces comportements ont été identifiées, par sexe, par analyse de régression logistique multiple.
Résultats
Dans les modèles de régression corrigés, les jeunes hommes se révèlent moins susceptibles de déclarer avoir jamais eu une petite amie dans les entretiens audio-CASI que dans ceux en tête à tête (OR, 0,4), mais plus susceptibles de déclarer avoir eu des rapports sexuels avec une parente ou une enseignante (3,5). Côté féminin, les déclarations d’avoir eu un petit ami ou d’avoir eu des rapports sexuels ne diffèrent pas suivant le mode d’entretien. Une faible proportion des filles déclare avoir eu des rapports sexuels avec un parent ou un enseignant dans les entretiens audio-CASI, par rapport à aucune dans les entrevues en tête à tête.
Conclusions
La méthode de collecte de données sur les relations et les comportements sexuels peut influencer la prévalence déclarée de certains comportements clés, en particulier chez les hommes. Une recherche approfondie est nécessaire à l’amélioration des méthodes de collecte de données sensibles.
Authors' Affiliations
Christine A. Kelly is staff associate, Erica Soler- Hampejsek is associate and Barbara S. Mensch is senior associate—all with the Population Council, New York. Paul C. Hewett is senior associate, Population Council, Lusaka, Zambia.
Acknowledgment
This research was supported by grant R01-HD047764 from the Eunice K. Shriver National Institute of Child Health and Human Development and by The William and Flora Hewlett Foundation. The authors thank Patrick Makhuva, Baxter Nyirenda, and all the interviewers and supervisors in Malawi for their assistance with data collection. They also thank Joseph Chimombo for his guidance and Barbara Miller for her contributions to this project. The opinions expressed herein are those of the authors and do not necessarily reflect the views of the funding institutions.