Delayed Fertility Transition Among Indigenous Women in the Ecuadorian Amazon

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Abstract / Summary
Contexte

Les communautés autochtones d’Amazonie sont parmi les rares populations restantes au monde qui observent toujours une fécondité quasi-naturelle, sans recours à la contraception moderne. Étant donné la vaste proportion de femmes désireuses de ne plus avoir d’enfants, il serait utile de documenter les difficultés auxquelles celles de ces communautés se trouvent confrontées à cet égard.

Méthodes

Des échantillons de femmes en âge de procréer issues de cinq groupes ethniques autochtones du nord de l’Amazonie équatorienne ont fait l’objet d’enquêtes en 2001 et en 2012. Le désir des femmes mariées d’avoir encore un enfant au moment des deux enquêtes et la pratique contraceptive moderne en 2012 ont été examinés par analyses transversales et longitudinales, ainsi que les déterminants du changement du désir des femmes d’avoir encore des enfants et du nombre d’enfants nés pendant la période de l’étude.

Résultats

En 2001, 48% des femmes mariées désiraient avoir encore un enfant, 2% pratiquaient une méthode contraceptive moderne et 50% présentaient un besoin de limitation non satisfait. En 2012, ces proportions étaient, respectivement, de 40%, 19% et 47%. L’indice synthétique de fécondité était de 7,9 en 2001 et de 7,0 en 2012. Les caractéristiques associées au désir d’avoir encore un enfant en 2001 et 2012 sont la parité (rapports de probabilité de 0,6 et 0,4, respectivement) et l’expérience du décès d’un enfant (2,0 chacun); celles associées à la pratique contraceptive en 2012 sont le désir d’avoir encore un enfant, l’expérience du décès d’un enfant et la présence d’un agent de santé communautaire (0,3–0,5). Le nombre d’enfants nés est associé positivement, et le carré du terme l’est négativement, au fait de ne plus désirer avoir d’enfants en 2012 parmi les femmes qui en désiraient encore en 2001 (2,1 et 0,9, respectivement).

Conclusions

Les femmes autochtones du nord de l’Amazonie équatorienne semblent être en transition vers une moindre fécondité. L’accès insuffisant à une information fiable sur l’innocuité et l’efficacité de la contraception moderne ralentit cependant peut-être la transition.