|
Focus on Abortion: Article

Assessing Readiness to Provide Comprehensive Abortion Care in the Democratic Republic of the Congo After Passage of the Maputo Protocol

Annie L. Glover, University of North Carolina Patrick Kayembe, University of Kinshasa Didine Kaba, University of Kinshasa Pélagie Babakazo, University of Kinshasa

First published online:

| DOI: https://doi.org/10.1363/46e0420
Abstract / Summary

Contexte: La République démocratique du Congo (RDC) a décriminalisé l’avortement dans certaines circonstances en 2018, du fait du Protocole de Maputo. La préparation des formations sanitaires du pays à assumer des soins d’avortement complets n’est cependant guère documentée.

Méthodes: Les données relatives à 1 380 formations sanitaires comprises dans l’enquête d’évaluation de la prestation des services de soins de santé (EPSS) ont servi à évaluer l’état de préparation à offrir et assurer des soins d’avortement sur quatre plans: l’interruption de grossesse, le traitement de base des complications après avortement, le traitement complet des complications après avortement et les soins de contraception après avortement. Les analyses reposent sur une application modifiée de l’approche des fonctions fondamentales des soins obstétricaux d’urgence; les critères de préparation, sur les directives de l’Organisation mondiale de la Santé.

Résultats: Trente-et-un pour cent des formations sanitaires de RDC répondaient aux critères de préparation à la prestation de l’avortement. La proportion qualifiée de prête était plus grande parmi les formations urbaines que rurales (50% contre 26%) et parmi les hôpitaux que dans les centres de santé ou de référence (72% contre 25% et 45%, respectivement). Peu de formations étaient prêtes à traiter, selon une approche de base ou complète, les complications après avortement (4% et 1%). Cette préparation était supérieure dans les hôpitaux (14% et 11%). Un tiers seulement des formations sanitaires étaient prêtes à offrir des soins contraceptifs après avortement. La disponibilité inadéquate de médicaments (par ex., misoprostol, antibiotiques, contraceptifs) et d’équipements était le plus grand obstacle à la préparation.

Conclusions: La plupart des formations sanitaires en RDC n’étaient pas prêtes à assumer les soins complets de l’avortement. L’amélioration de l’approvisionnement en produits de santé vitaux renforcera l’état de préparation tout en offrant le potentiel de réduire la prévalence des grossesses non planifiées et la demande future d’avortements.

Disponible en français (télécharger le pdf ici)

Author's Affiliations

Annie L. Glover est boursière post-doctorale à l’Institute for Global Health and Infectious Diseases, University of North Carolina à Chapel Hill (Caroline du Nord, États-Unis), et à la School of Public Health and Tropical Medicine, Tulane University (Nouvelle-Orléans, Louisiane, États-Unis). Patrick Kayembe était professeur et chef de département, et Didine Kaba et Pélagie Babakazo sont professeures—au Département d’Épidémiologie et de Biostatistique à l’École de Santé Publique de l’Université de Kinshasa (République démocratique du Congo).

Disclaimer

The views expressed in this publication do not necessarily reflect those of the Guttmacher Institute.