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Women's Perspectives on Contraceptive-Induced Amenorrhea in Burkina Faso and Uganda

Amelia C.L. Mackenzie, University of North Carolina Siân L. Curtis, University of North Carolina Rebecca L. Callahan, FHI 360 Elizabeth E. Tolley, FHI 360 Ilene S. Speizer, University of North Carolina Sandra L. Martin, University of North Carolina Aurélie Brunie, FHI 360

First published online:

| DOI: https://doi.org/10.1363/46e1520
Abstract / Summary

Contexte: Les inquiétudes des femmes à l'égard des changements menstruels induits par la contraception peuvent conduire à l'arrêt ou à la non-utilisation de la méthode et contribuer ainsi au besoin non satisfait de contraception. La recherche sur les perceptions des femmes de l'aménorrhée liée aux méthodes à durée d'action prolongée et dans les pays à revenu faible est limitée.

Méthodes: Les données sont extraites d'enquêtes de ménage nationalement représentatives et de discussions de groupe avec des femmes en âge de procréer, menées au Burkina Faso et en Ouganda en 2016-2017. Les caractéristiques sociodémographiques et reproductives associées aux attitudes des femmes concernant l'aménorrhée induite par la contraception (n=2 673 pour le Burkina Faso et 2 281 pour l'Ouganda) ont été examinées en tableaux croisés bivariés et par analyses de régression logistique multivariée. Les déterminants de la santé menstruelle ont aussi été examinés pour le Burkina Faso. L'analyse des données qualitatives obtenues des discussions de groupe a permis de cerner les raisons à la base des attitudes des femmes et leur influence sur les décisions contraceptives prises.

Résultats: Soixante-cinq pour cent des femmes burkinabè et 40% de leurs homologues ougandaises ont déclaré qu'elles choisiraient une méthode dont la pratique causerait l'aménorrhée. Au Burkina Faso, la probabilité prédite d'acceptation de l'aménorrhée s'est avérée supérieure pour les femmes âgées de 15 à 19 ans (par rapport à leurs aînées), vivant en milieu rural, mariées ou en union (par rapport à celles qui n'avaient jamais été mariées), pratiquant actuellement la contraception (par rapport à celles qui ne l'avaient jamais pratiquée) et d'origine Mossi (par rapport à Gourmantché). Les pratiques de santé menstruelle n‘étaient pas associées à l'acceptabilité de l'aménorrhée. En Ouganda, les femmes les moins riches sont associées à la plus haute probabilité prédite d'acceptation de l'aménorrhée (51%). L'analyse qualitative a révélé diverses raisons à la base des attitudes des femmes à l‘égard de l'aménorrhée ainsi que certaines différences suivant le pays, mais la relation entre ces attitudes et la décision contraceptive s'est avérée similaire dans les deux pays.

Conclusions: La résolution des idées fausses concernant la contraception et la menstruation pourrait conduire à une prise de décision mieux éclairée dans le choix des méthodes.

Disponible en français (télécharger le pdf ici)

Author's Affiliations

Au moment de l’étude, Amelia Mackenzie était candidate au doctorat au Department of Maternal and Child Health, Gillings School of Global Public Health, University of North Carolina à Chapel Hill (Caroline du Nord, États-Unis).Siân Curtis est professeure adjointe, Ilene Speizer est professeure et Sandra Martin, professeure et présidente adjointe à la recherche — toutes trois au Department of Maternal and Child Health, Gillings School of Global Public Health. Rebecca Callahan est directrice adjointe au Department of Contraceptive Technology Innovation, Elizabeth Tolley est directrice de la division Behavioral, Epidemiological and Clinical Sciences, et Aurélie Brunie est chercheuse à la division Health Services Research — toutes trois chez FHI 360, Durham (Caroline du Nord, États-Unis).

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