The Cost of Postabortion Care and Legal Abortion In Colombia

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Abstract / Summary
Contexte

Malgré la libéralisation partielle de la loi sur l’avortement en Colombie en 2006, les procédures clandestines restent fréquentes, de même que les complications qui en résultent. L’évaluation des coûts, pour le système de soins de santé, de l’avortement légal médicalisé et du traitement des complications de procédures clandestines non médicalisées, présente d’importantes implications de politique.

Méthodes

La méthodologie PACCM d’évaluation du coût des soins après avortement a servi à produire une estimation des coûts directs et indirects des soins après avortement et des coûts directs de l’avortement légal en Colombie. Les données relatives aux coûts estimés proviennent d’entretiens structurés avec les informateurs clés d’un échantillon aléatoire d’établissements prestataires de soins de l’avortement, composé de 25 établissements de niveau secondaire et tertiaire publics et privés et de cinq établissements de soins primaires privés prestataires de services de santé génésique spécialisés.

Résultats

Le coût direct médian du traitement d’une femme atteinte de complications après avortement varie entre 44 et 141 dollars américains, soit un coût direct au système de santé d’environ 14 millions de dollars par an. L’avortement légal en établissement de soins secondaires ou tertiaires est coûteux (coût médian de 213 et 189 dollars, respectivement), en partie en raison du recours à la dilatation et curettage, ainsi que des obstacles administratifs. Dans les établissements spécialisés, qui pratiquent l’aspiration manuelle sous vide et l’avortement médicamenteux, le coût médian de la procédure est nettement moindre (45 dollars).

Conclusions

La prestation de soins après avortement et les services d’avortement légaux dans les établissements de plus haut niveau donnent lieu à des coûts inutilement élevés. Ces coûts peuvent être réduits significativement moyennant l’assurance de services en temps opportun dans les établissements de soins de santé primaires et le recours à des méthodes d’avortement sûres, non invasives et moins onéreuses.